Jérémie 2. 20 – 37
20Depuis longtemps tu as brisé ton joug,
rompu tes liens ;
tu as dit : Je ne servirai plus !
Sur toute colline élevée
et sous tout arbre verdoyant
tu t'étends, prostituée !
21Moi, je t'avais plantée comme un cépage de choix,
un plant d'une qualité tout à fait sûre ;
comment as-tu pu te changer pour moi
en boutures dégénérées d'une vigne étrangère ?
22Même si tu te lavais avec de la soude,
avec de la lessive, tant et plus,
ta faute resterait marquée devant moi
– déclaration du Seigneur Dieu.
23Comment peux-tu dire : Je ne me suis pas rendue impure,
je n'ai pas suivi les Baals !
Regarde ton chemin dans la vallée,
reconnais ce que tu as fait,
chamelle légère qui vagabonde !
24Anesse sauvage, habituée du désert,
haletante dans l'ardeur de son désir,
qui pourra réfréner son rut ?
Tous ceux qui la cherchent n'ont pas à s'épuiser ;
ils la trouvent pendant son mois.
25Arrête-toi, sans quoi tu finiras nu-pieds
et le gosier sec !
Mais tu dis : A quoi bon !
Moi, j'aime les étrangers,
je veux les suivre !
26Comme un voleur a honte lorsqu'il est découvert,
ainsi la maison d'Israël se couvre de honte
– eux, leurs rois, leurs princes,
leurs prêtres et leurs prophètes,
27eux qui disent à un morceau de bois : Tu es mon père !
et à une pierre : Tu m'as engendré !
Car ils ne m'ont pas présenté leur face, mais leur dos ;
et quand ils sont dans le malheur, ils disent :
Lève-toi, sauve-nous !
28– Où sont donc tes dieux, ceux que tu t'es faits ?
Qu'ils se lèvent, s'ils peuvent te sauver au temps du malheur !
Car tu as autant de dieux que de villes, ô Juda !
Dieu se plaint de son peuple infidèle
29De quoi m'accuseriez-vous ?
Vous vous êtes tous révoltés contre moi
– déclaration du Seigneur.
30C'est inutilement que j'ai frappé vos fils ;
ils n'ont pas voulu recevoir l'instruction ;
votre épée a dévoré vos prophètes,
comme un lion destructeur.
31Eh ! vous, gens de cette génération, considérez la parole du Seigneur !
Ai-je été pour Israël un désert,
ou un pays de ténèbres ?
Pourquoi mon peuple dit-il :
Nous allons où nous voulons,
nous ne voulons pas revenir à toi !
32– La jeune fille oublie-t-elle sa parure,
la mariée sa ceinture ?
Mon peuple, lui, m'a oublié
depuis des jours sans nombre.
33Comme tu as bien su faire ton chemin
pour rechercher l'amour !
Même aux pires des femmes tu donnerais des leçons !
34Jusque sur les pans de ton vêtement
on retrouve le sang des pauvres, des innocents
que tu n'as pas surpris en flagrant délit d'effraction :
voilà ce qui te perd.
35Et tu dis :
Je suis innocente !
Que sa colère se détourne de moi !
– Eh bien, j'entre en jugement avec toi,
puisque tu dis : Je n'ai pas péché !
36Pourquoi couvrir tant de distance
pour changer ton chemin ?
Tu auras aussi honte de l'Egypte,
comme tu as eu honte de l'Assyrie.
37De là aussi tu sortiras,
les mains sur la tête,
car le Seigneur rejette ceux à qui tu te fies :
tu ne réussiras pas avec eux.


SERVITUDE SPIRITUELLE
Dieu s’étonne. (20-21)
Israël a été libéré de l’esclavage physique, de la servitude des hommes, mais il s’est mis sous le joug du péché de l’idolâtrie. Il n’y a pas pire esclavage que celui du péché. Jésus a dit « quiconque se livre au péché est esclave du péché » Jean 8. 34b. C’est ce qui arrive à Israël. Mais Christ ajoute : « Si le Fils vous affranchit vous serez réellement libres » Jean 8. 36Appel à la repentance (22-25)
On ne traite pas les choses spirituelles avec des solutions physiques. Aucun savon, fût-il le nitre ou la potasse ne peut ôter le péché. Ce que Dieu attend et prescrit c’est la repentance qui passe par la prise de conscience du péché et de sa gravité, le regret, la confession et le renoncement.Confusion et cécité spirituelle (26 – 28)
La confusion spirituelle est un état de manque de direction divine, de manque d’orientation consécutif au péché. De même qu’un voleur surpris est confus, de même Israël et ses conducteurs spirituels sont confus à cause de leur idolâtrie. Dieu leur reproche d’avoir considéré des objets inanimés, notamment le bois et la pierre comme auteur de la vie qui vient de Dieu seul. Peuvent-ils secourir au jour du malheur ? Nullement.Endurcissement et châtiment (29-37)
En réalité, le fouet de la correction a pour effet de ramener sur le droit chemin celui qui s’égare. Ici ce n’est pas le cas. L’endurcissement du peuple et son entêtement dépassent toutes les limites, malgré le châtiment qui atteint non seulement les enfants et les prophètes, mais aussi des innocents. Là où Dieu attend la repentance, il clame son innocence : « Je suis innocente ! (…) Je n’ai point péché. » (35).Attention
Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. (Proverbes 28.13)Revenir à la lecture/note de la journée